Droit pénal international
Contexte
Si Dahmer est une série Netflix remettant en lumière un tueur en série des années 80, la mini-série « Le Serpent » s’inscrit parfaitement dans cette lignée en s’intéressant au cas de Charles Sobhraj, dit « Le Serpent », incarné par Tahar Rahim. Après avoir passé plus de 20 ans en prison au Népal; les autorités l’ont finalement expulsé. Cette semaine, celui qui est soupçonné d’avoir commis une vingtaine de meurtres dans les années 70 en Asie, est arrivé en France le samedi 24 novembre.
La police a simplement procédé à une vérification d’identité, puisque l’intéressé n’est ni recherché, ni poursuivi en France.
Charles Sobhraj, âgé de 78 ans, compte désormais intenter une procédure à l’encontre du Népal pour les années passées en prison alors que celui-ci se réclame innocent. Retour sur cette célèbre affaire.
Un profil qui ferait rougir Mesrine
Au début des années 1970, Charles Sobhraj se faisait passer pour un négociant en pierres précieuses. Établissant une certaine proximité avec les gens qu’ils rencontraient sur sa route, celui-ci, droguait, volait et assassinait ses victimes, dans la capitale thaïlandaise, Bangkok. Le surnom « Le Serpent » lui fut attribué du fait de sa capacité à prendre d’autres identités pour échapper à la justice. Il a par ailleurs, réussi une évasion en 1986 en droguant les gardiens. Les 21 années de prison en guise de condamnation furent motivées par l’assassinat d’une touriste américaine.
Il fut également reconnu coupable, 10 ans plus tard, de l’assassinat du compagnon de ladite touriste. Monsieur Sobhraj a passé près de la moitié de sa vie en prison, 21 ans en Inde et perpétuité en 2004 au Népal. Défendu par Maître Vergès en 1997, il est désormais pris en charge par Maître Isabelle Coutant-Peyre, bien décidé à clamer son innocence.
Multiples recours envisagés
Le 21 décembre 2022, la Cour suprême du Népal a décidé de la remise en liberté de Monsieur Sobhraj, motivant cette libération anticipée par le besoin urgent d’une opération à coeur ouvert. Ainsi, cette autorisation était légale puisque la loi népalaise autorise la libération des prisonniers alités ayant déjà purgé les 3/4 de leur peine. Son avocate, dément cette fausse information en arguant que la présidente de cette même Cour suprême interprétait cette condamnation comme étant suspecte.
Le Serpent, compte poursuivre l’Etat du Népal, jugeant selon lui que le juge, au moment de sa condamnation, n’avait pas interrogé le moindre témoin et n’avait pas donné la possibilité à l’accusé de présenter le moindre argument. D’une façon plus globale, il a jugé la cour était partiale. Son avocate, déclare que toutes les preuves sont réunies pour attaquer en justice le Népal. Dans un autre temps, Maître Isabelle Coutant-Peyre, a annoncé qu’une poursuite allait également être lancée à l’égard de Netflix et de la BBC, pour la production d’une oeuvre vraisemblablement mensongère.
Affaire à sssssuivre.
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